Fées, légendes locales
Les fées sont des génies de sexe féminin. Certaines d’entre elles disposent d’un “petit nom”, telles la célèbre Mélusine du Poitou, Tante Arie en Franche-Comté, Herqueuche en Lorraine,ou encore la fée Andaine, en Normandie. Cependant, la plupart des provinces se contentent de donner à leurs diverses tribus des appellations génériques locales (Martes du Limousin, Margot-la-fée des Côtes-d’Armor, Laminak du Pays Basque) ou utilisent simplement le terme de fée, issu du latin fata (fatum, le destin), ou ses variantes en patois – Hades (Hados ou Hadas) de Gascogne ; Fades (Fados ou Fadas) d’Auvergne, du Berry ou du Languedoc. Ici et là, nous les trouvons encore nommées Dames, Bonnes Dames ou Demoiselles, appellations déjà en cours au Moyen -Âge.
Selon l’espèce à laquelle elles appartiennent, les fées ont différentes apparences. Leur taille est variable. Ce sont des femmes de taille humaine, vêtues à la mode paysanne du pays, de toutes petites femmes, à l’image des lutins, ou disposent d’un corps de brume gigantesque. Seules les Dames blanches, que l’on retrouve partout en France, et les Dames vertes, qui hantent les Vosges et la Franche-Comté, doivent leur nom à la couleur de leur tunique.
Leur physique est plus ou moins attrayant. Les bonnes fées sont généralement d’une grande beauté, tandis que les mauvaises ressemblent à l’image que l’on se faisait des sorcières, vieilles et laides. Quelques espèces de fées possèdent une partie animale qu’elles tentent de dissimuler aux hommes. Chez les fées terrestres, ce sont le plus souvent des pieds d’oie ; du côté des fées d’eau, une queue de serpent, comme Mélusine, ou de poisson, apanage de beaucoup de sirènes. Par ailleurs, la plupart des fées ont le pouvoir de se rendre invisibles et d’opérer de multiples métamorphoses.
Les petites fées du Cotentin (Manche)
Les fées du Jailloux (Ain)
Les fées du bois de la Folie (Somme)