14 décembre : le trésor de la Pierre-qui-vire
On raconte que bien des siècles avant la construction du château de Montbéliard, de toutes petites fées vivaient en tribus, avec femelles et mâles dans les cavernes autour de Champey (Haute-Saône).
Elles étaient très savantes, connaissaient les vertus de toutes les plantes guérisseuses et savaient apprivoiser les animaux sauvages, comme les ours ou les loups. Elles vivaient en bonne intelligence avec les humains. On les disait même serviables, aidant de temps à autre les humains en leur fournissant des remèdes. S’il leur arrivait de faire quelque méchanceté à quelqu’un, on pouvait être sûr qu’il s’agissait d’une mauvaise personne, peut-être l’une de celles qui convoitaient leur fabuleux trésor car ces fées étaient aussi très riches.
Mais voilà qu’un jour, des moines virent évangéliser la région et s’installèrent dans le coin. Quelques personnes malveillantes qui voulaient s’emparer de leur trésor firent en sorte d’exciter la colère du clergé contre les fées. Alors, on commença à couper leurs arbres, à combler leurs grottes et à détruire les monuments de pierres jadis vénérés par les ancêtres. Bref, on christianisa la région en effaçant toutes les traces du paganisme et de ses divinités. Devant un tel désastre, les fées décidèrent de quitter le pays. Ne pouvant emporter tous leurs trésors, elles les enfouirent en divers endroits et l’un d’eux et cachèrent l’un d’eux sous la Pierre-qui-vire. On l’appelait ainsi, car tous les cent ans, le jour de Noël, elle se déplaçait et laissait entrevoir le trésor qui était caché dessous.