16 décembre : le bois de la bûche de Noël
La tradition de la Bûche de Noël est l’une des plus anciennes coutumes de Noël. Si elle se présente aujourd’hui sous la forme d’un gâteau, elle était à l’origine une vraie bûche en bois que l’on brûlait dans la cheminée, vestige probable des feux de joie que l’on allumait lors des anciennes fêtes du solstice d’hiver.
Le bois choisi pour la bûche varie selon les régions, mais il doit s’agir d’un bois dur qui se consume lentement, car il doit brûler durant toute la nuit de Noël, voire jusqu’au 31 décembre, voire même jusqu’au 6 janvier (Epiphanie). Au XVIIe siècle, l’abbé Thiers explique la nécessité de cette durée : « Croire qu’une bûche que l’on commence à mettre au feu la veille de Noel […] et que l’on continue d’y mettre quelque temps tous les jours jusqu’aux Rois, peut garantir d’incendie ou de tonnerre toute l’année la maison où elle est gardée sous un lit, ou en quelque autre endroit […] »
L’arbre dont on tire la bûche doit parfois posséder une particularité. Dans le Berry, elle doit provenir d’un chêne qui n’a pas encore été élagué et qui a été abattu à minuit, dans l’Allier, du pied d’un sapin renversé par un orage ou brisé par la foudre. En Charente ou dans le Périgord, il doit s’agir d’une vieille souche d’épine blanche dérobée dans la propriété d’un voisin. En Corse et dans l’Ariège, la bûche est accompagnée d’autant de bûchettes qu’il y a de membres dans la famille, que ces derniers soient présents ou absents. Si par malheur on en oubliait une, il y aurait une mort dans l’année.